Alone in the dark

Le 18 novembre:

Derniere journee a Jaipur que j’entamme sans ma copine de route preferee…
Pour des soucis de santé, Gogo a du rester allitee. Je ne divulgerai pas le nom des nombreuses maladies dont elle est atteinte, par respect pour sa feminite.
Je la borde, après lui avoir laisse un precieux baiser d’encouragement sur le front (je le dis par ce que j’aurais aime le faire…!) et je quitte avec mon pere le palais, direction l’atelier.

Nous profitons de ces derniers moments pour nous rendre au splendide temple de Jaipur et s’impregner des vibrations spirituelles.
Mais le temps nous est compte, nous devons finir une ligne de vetements en quelques heures… Mon pere insiste cependant pour faire un detour et m’acheter des tongs afin de rendre celles qui m’ont ete prete et de posseder ma propre paire de chaussure! J'ai l'impression d'avoir 10 ans, mon pere me traine d'etales en etales en negociant ardemment le prix de mes futures claquettes... alors que je le suis, sans prendre part au debat.

Ce soir mon pere, le “tshatsha” (tonton) de Gogo s’envole pour Paris… nous serons alors lache dans la nature, sans plus aucun repert… La veritable aventure commencera pour nous demain!

En deux coups de cuilleres a pot, je presente  les tenues a mon pere, qui acquiese rapidement. La ligne de vetement Couleur Nature est lancee, dans vos placards d’ici peu!!! Je suis assez excitee par la fin de cette partie de l’aventure! La suite n’est que plaisir, choix des design, production et mise en vente! J’avoue aussi avoir des moments de quietude quant au success de ces produits… Mais je m’accorde a savourer cet instant de satfisfaction.
Soudain, mon esprit se rappele que je doit organiser le trip pour Pushkar… Je ne veux absolument pas louper l’opportunite de visiter ce village ou se tient actuellement la plus grande foire aux chameaux du monde…

Une chose m’effraie, je vais devoir continuer la guerre seule contre l’ordinateur aujourd’hui! Plus de Gogo pour partager ce malheur, cette frustration qui nous fait descendre des litres de coca et nous fait peter un plomb! Je dois garder mon sang froid pour le bien de notre periple… Fort heureusement, comme a chaque probleme rencontre dans cette famille, il y a forcement quelqu’un pour vous aider. Le meme fonctionnement opere dans leur enterprise. Ainsi, voyant mon desespoir, un gentil monsieur a ete appele pour m’aider a acheter nos billets.

Avant de retrouver ma comparse, j'accompagne mon pere a l'aeroport. L'anne derniere, c'est lui qui me deposait pres de ces grands halls qui avalent les touristes et les font disparaitre... Je m'en souviens comme si c'etait hier... lorsque'il avait tourne ses talons et qu'il s'etait engouffre dans le taxi, mes larmes se mirent a couler chaudement sans que je m'en appercoive... je quittait a contre coeur ce pays magnifique, ou j'avais trouve paisibilte et joie... J'allais decoller vers la France, ou je cherchais ma place et le bonheur... 
Cette fois, apres une accolade furtive, je me precipite dans le taxi afin de cacher mon emotion... Les moments partages avec mon pere s'acchevent et ce depart me rappel avec amertume que nous aussi, le 12 Janvier nous devrons quitter l'Inde...

J'arrive enfin a l'appartement toute fiere avec les billets, tel un mari rentrant avec une prime a la maison!
Gogo va mieux… mais n’est pas completement remise…
Notre depart a Pushkar est alors incertain…