samedi 25 décembre 2010

Joyeux Noel et Bonne Annee 2011 a nos compatriotes!!!

Passer les fetes de fin d'annee en Inde est une experience extraordinnaire.
De part le nombre important de catholiques, Noel est celebre comme toutes les fetes religieuses Hindoues.
Sapins decores, creches a chaque coin de rue, chants Indiens et pere noel bronzant sur Goa beach invitent a une celebration exotique. 
Les souvenirs de nos noels precedents afluent, on imagine la neige, le ski, les gants et les echarpes...
On se souvient aussi de cette ambiance joyeuse entremelee d'un sentiment de tristesse qui accompagne cette periode hivernale.
Mais feter noel a Goa, c'est porter son chapeau du papa noel les pieds dans le sable, observer la joie de chacun, et constater que le soleil rend heureux.

Nous avons beaucoup pense a vous, ensevelis sous la neige, assis au coin du feu et pret a offir vos plus beaux cadeaux...

Nous vous souhaitons un joyeux noel et une tres bonne annee 2011!






mardi 21 décembre 2010

Ballade en scoot toujours!

MamPhuket du 34 continue de nous faire rêver...
BALLADE EN SCOOTER AVEC LA BELLE MONDA EN AMAZONE
OU COMMENT RISQUER SA VIE A CHAQUE MINUTE EN GARDANT LE SOURIRE…


Ca y est, c’est parti ! Kelly, Gaurangi, Jaya, Dano et deux frenchs « bogosses » de passage ont loué des motos et décident de partir en road trip jusqu’au bout de la nuit, jusqu’au sud de l’état de Goa, Palolem.
Les motards nous proposent de les accompagner… trop aimable…Nous louons un scoot.
Le proprio de la bécane nous fait bien la leçon avant d’enjamber la machine : « Si vous vous faites arrêter par la police, dites que c’est un friend qui vous l’a prêté, ne dites pas que vous l’avez loué… »
Nous voici partis sur la route toute la sainte journée. Nous longeons de magnifiques plages, traversons de beaux villages luxuriants et croisons de magnifiques et incrédules sourires.
Je conduis et Monda est derrière, les cheveux au vent…
Les jeun’s nous attendent tous les 5-6 km, kelly est inquiète, on dirait deux mamies qui se sont enfuies de leur maison de retraite et rattrapée par leurs infirmiers. C’est fou comme nos enfants ont l’impression que l’on vient juste de naître…
Après une heure et demie de route, nous nous arrêtons à Anjuna, très connu pour son flea market, le plus grand marché artisanal sur le sable, dans une immense forêt de cocotiers, le plus coloré de l’Inde, le plus improbable, le plus créatif où se côtoient le hippy-chic au hippy-puce.
Sur une terrasse, au bord de la mer, nous festoyons, ravis de notre ballade, l’estomac dans les talons. Les rayons du soleil couchant illuminent nos visages, et les plats prennent une belle couleur irréelle, le panir devient doré, la douce chaleur de cette fin d’après-midi nous fait somnoler…
Il est temps de repartir, les jeun’s repartent vers le sud, Monda et moi traînons au flea market…la nuit tombe vite, je réalise qu’il va falloir retourner à Arambol. Aie ! Conduire en scoot, la nuit en Inde, jamais fait ! Heureusement, les phares marchent. Avant de quitter Anjuna et de s’enfoncer sur les routes sombres et désertes, j’aperçois une station-service !
J’ai le réflexe de regarder la jauge d’essence, la petite aiguille est pire que dans le rouge…
Avec soulagement, et avec l’aide de pompistes indiens éberlués, nous mettons une centaine de roupies de carburant.
Eh hop ! nous voici on the road again…
Manda : Shyam, ça va aller pour l’essence ?
Je regarde la jauge, sûre de moi, ne suis-je pas la prévoyance même ? L’aiguille rouge n’a pas bougé d’1 mm ! On se marre en réalisant qu’on ne saura jamais si le réservoir était vide ou pas… Incredible India !
Nous voici pétaradants, essayant, de rouler à gauche, (alors que mon cerveau français m’ordonne le contraire) d’éviter les chiens errants, les camions et autres vélocipèdes anarchiques… c’est notre jour de chance, les vaches ne sont pas de sortie ce soir…
Je suis au top comme pilote et ma copilote très concernée allume sa radio personnelle, elle est heureuse, sa voix s’élève dans la nuit, s’enroule dans les palmes des cocotiers, les blanches et les noires sautillent sur la plage, à double croche… pieds…Pas un grain de sable ne vient perturber cette chevauchée fantastique, juste une envie pressante qui se fait sentir minute après minute -aller au p’tit coin of course, ladies - mais surtout de revoir Francis, notre goanais préféré et les galaxy huts !
Nous nous trompons juste quelquefois de route, demandant à droite à gauche notre chemin « hé haribol ! please, Arambol please ???? »
A chaque street- breaker (dos d’âne – énorme les ânes en Inde, surtout leurs bosses) je lève mes fesses de la selle, déjà mal en point par l’aller de ce matin. J’ai l’impression que ma tête touche les étoiles à chaque extension des mollets. Je demande à ma copilote insistante de ne pas tenter l’expérience, bien sûr bénéfique pour son postérieur, mais je ne suis pas certaine de pouvoir gérer de telles acrobaties, nos fesses en l’air, en gardant les mains sur le volant, il nous faudrait plus d’entraînement…
Il commence à faire vraiment froid, j’aimerai bien que Monda change la fréquence de sa radio personnelle, mais le mantra résonne toujours dans la nuit sombre, accompagné de nos dents qui font des claquettes, se mélangeant au bruit du scoot, et à nos muettes prières, ça fait un drôle de bhajan. Je me dis que finalement cela peut toujours servir, si on se fait écraser par un camion… alors, j’entonne avec elle l’hymne salvateur... Au bout de deux heures, nous reconnaissons les petites routes qui longent la
plage. Voici les faubourgs d’Arambol…. Enfin !
À la fin de leur voyage initiatique, Thelma et Louise finissent dans un ravin, nous nous jetons dans notre hutte galaxienne, le coccyx en bouillie. Le lit spartiate nous semble aussi confortable qu’un dunlopilo…s’il y avait des ressorts, on pourrait même sauter dessus, créer un chapeau avec le tulle rose de la moustiquaire, et commencer une bataille de polochons, s’il y avait des polochons …
(Tout ça, après avoir dégusté un super festin au Fellini, le meilleur resto italien d’Arambol, vraie pizza, vraie sauce tomate, vrai mozza, vrai tiramisu pour de vrai affamé, affalées sur des coussins rembourrés, le bonheur pour nos papilles et pour nos fesses)

lundi 20 décembre 2010

Souvenir d'une vielle Hyppie

Les Phukets éyant épuisé leurs vers, elles laissent place à leur mère:

Le temps nous égare
Le temps nous étreint
Le temps nous est gare
Le temps nous est train

Ces quelques verts de Prévert m’attendent à l’Express Bleu, brasserie parisienne de la gare de Lyon.
Dans le train, le blues du retour m’étreint à mon tour…. Au fil des paysages gris, à grande vitesse, un kaléidoscope d’images se télescope dans mon esprit.




Le 20 Décembre 2010:

Premier jour d’arrivée à Arambol - Goa.

Le soir, avec Danette et nos valises à roulettes, cahotant sur la petite route qui traverse le village, bordée de multiples échoppes, et de cafés aux noms évocateurs de Spy bar, Oriental loundge, Magic Park, German bakery, Shiva moon… odeurs épicées, l’air est musical, son transe - baba… Nous avançons pas à pas vers la plage où se dessinent au loin les cocotiers, le bruit des vagues nous enveloppe, tout semble si irréel !
Les corps avancent, croisent les vaches, les chiens, les vieux hippies aux cheveux longs et visages burinés par le soleil et la ganja, un fort parfum des années soixante, décennie où sur cette terre, j’ai pointé mon nez.
Nos esprits français sont encore enneigés, petit à petit, nos cœur glacés fondent laissant place aux gouttes moites d’humidité indienne.
Les goanais nous sourient et demandent : « Taxi ? Room ? Bike, Scooters ? j’ai envie de leur répondre, I want my daughter, where is my kelly ?
Après un coup de fil magique, tout à coup je la voie, si belle dans sa jupe indienne… elle coure vers nous, cling cling font ses clochettes de chevilles, ses pieds nus soulèvent la fine poussière de la rue. « Maman ! Maman ! Dano ! Dano ! Nous nous étreignons éberlués… et avons du mal à réaliser que nous sommes ensemble pour un merveilleux voyage commencé à Noël et qui se finira en 2011.

Kelly nous emmène, à 200 m de l’océan, dans un ensemble de charmantes huttes en paille, disposées autour d’une cour sableuse. Francis, un goanais chrétien nous accueille d’un sourire  dégoulinant de gentillesse et d’humilité. La Phuket Gogo est là, les cheveux en mode dread et graisseux, un paréo nonchalamment noué autour de la taille, les pépétes sont là aussi, katia, une Indienne au teint et à la chevelure dorée et Jaya, la pulpeuse brunette du Sud (avec l’accent et tout et tout !)… Mamphuket et Chandini
arrivent dans quelques jours…
Que la fête commence !
Et là… c’est le farniente absolu. Pendant une dizaine de jours, que dire ????? Le soleil, la mer, le shopping, les restos, paradis des végétariens ! On se déplace en troupeau de huit dont un seul boy le Dano qui je vous assure à bien tenu le coup ! Huit, deux mamans et une belle brochette de nanas aux pieds nus et au look improbable… nous ne passons inaperçus nulle part, quand on arrive, on l’entend, et quand on part, on le ressent ! Malgré nos hurlements, surtout pour le choix des menus et pour partager
les notes, on s’entend comme une vraie famille avec les particularités de chacun (on se passera de commentaire) et les goanais nous adorent ! (Ainsi que nos roupies). Nous sommes d’une discrétion légendaire.
Et la culture dans tout cela ? C’est Mamphuket de Villiers sur Marne (93) qui nous a époustouflé avec ses blagues « Château de Versailles du 12e siècle » la culture jusqu’à la manucure, jusqu’au bout des ongles ! Comment être plié en deux avec la culture, voilà ce que Mamphuket du 93 nous a fait découvrir pendant ce voyage ! A Goa c’est la culture de la Marie Jeanne qui prime. En dépit des pancartes no smoking et don’t ask for drugs dans tous les restos et bars, un shilom, ou un « pétard » nous été souvent
gentiment offert au petit-déj (et à toute heure d’ailleurs). Mais pour notre gentille famille, notre drogue, c’est le panir (Fromage indien) on l’a goûté à toutes les sauces : panir tikha massala, panir pasanda, palak panir et le must du must sur la plage de Gokarna, le panir tikha tandori ! Brochette de fromage, sauce tandoori, cuite devant nos yeux sur un petit brasero… c’est une drogue qui fait des ravages sur les cuisses et qui à long terme double le menton. Histoire de ne pas trop culpabiliser,  en France, on se dit que l’on fera une cure de désintox. Voilà deux bonnes idées de recyclage pour les Phukets : « Ouvrir un centre de déxintox au panir, et écrire un livre sur les blagues cultes-urelles de Mamphuket du 93. »
Il y aura au moins huit clients…


Shyam

dimanche 19 décembre 2010

La ville en-champs-the

Le 16 decembre,

La route vers Munnar se revele etre une veritable escalade en bus a travers les collines de the. En traversant l'Inde profonde, nous decouvrons toutes les exploitations typiques du Sud tel que les plantations de bananiers, de cocotiers et surtout les recoltes de caoutchouc.



Nous voyageons dans un bus local ou les fenetres sont depourvues de vitre pour nous permettre d'observer le paysage sans etouffer sous le soleil de plomb. Les hommes et les femmes sont separes ce qui evite les ennuis en tout genre mais qui nous separe de notre nouveau copain de route.



Les Phukets savent bien s'entourer. Ce bel Israelien se prenomme Moti et voyage seul, il est ravie de se joindre a nous et songe deja aux photos qu'il va envoyer a ses amis: le roi au milieu de son harem.

Le conducteur se prends pour un pilote de course ce qui n'est pas rassurant surtout apres avoir appercu un bus renverse sur le bas cote de la route. C'est aussi cela de voyager en Inde, on est jamais sur de revenir, on frise la mort a chaque instant. Leur croyance en la reincarnation aide a mieux comprendre leur conduite suicidaire.
L'assencion vers Munnar est un spectacle splendide, le paysage est feerique. Nous avons parfois l'impression que des elfes vont surgir de la foret sur des licornes enchantees.



Arrives sains et saufs, nous nous installons tous les cinq dans un charmant cottage. Pour un soucis economique nous decidons de partager une grande chambre ce qui enchante notre ami Moti.

Le lendemain nous prenons un rickchaw qui s'engage a nous faire visiter le coins et nous ballader toute le journee autours des fameuses exploitations de the. Le parcours est extremement touristique mais le simple fait de le vivre a cinq, entasses dans un vehicule qui crache des musiques indiennes, rend l'experience unique et inoubliable. Nous chantons a tue tete, nous courons commes des enfants curieux pour decouvrir l'arbre aux abeilles, les chuttes d'eau, le lac, les vues panoramiques...A la fin de la journee, nous avons la chance de prendre un the dans un minuscule village situe aux sommet des collines. Le brouillard nous entoure, les poules picorent a nos pieds, les indiens entamment leur enieme verre de rhum artisanal, nous nous fondons dans le decors. Nous nous arretons devant un etal, la femme nous fait alors deguster toute sortes de fruits exotiques dont les saveurs et les textures nous surprennent.







Alors que Katia et Gogo n'ont rien d'interressant a se dire, elles scrutent bettement le sol. Leur attention est attiree par un minuscule animal gluant qui se deplace etrangement comme pour fuir Gogo. Les indiens affoles se ruent vers le monstre pour nous prevenir contre une attaque eventuelle. Malheureusement, une victime a deja ete frappee.
Pendant que Kelly et Jaya s'isolent quelques minutes, Gogo decouvre du sang sous ses chaussures et ne comprends pas d'ou il provient. Soudain, Kelly revient etonnee et affolee, montrant son genoux blesse. Telles de vraies expertes en criminologie, Gogo et Katia resolvent l'enigme du sang-su perdu. Ce petit etre d'apparence hideuse mais innofensive etait en realite une sangsue amatrice des formes genereuses de Kelly.
Depuis l'incident, Kelly est sujette a des TOC psychedelyques et effraie tous les ecureuils de la foret enchantee de Munnar.

La ville de Munnar est reputee pour etre le lieu ideale ou les jeunnes couples viennent passer leur lune de miel. A force de croise tout ces couples mieleux degoulinant d'amour, les Phukets ont decide de celebrer leur 4 mois de vie commune et de s'avouer ouvertement leur amour. Elles ont pu papilloner librement dans des lieux plus magiques les uns que les autres qui inspirent la passion.



samedi 18 décembre 2010

Kochi-pas trop ce qu'on fait la!

13-15 decembre

Ce qui est interressant dans les voyages c'est la singularite des experiences de chacun. Les lieux touristiques sont visites par des milliers d'invidus, mais les emotions et impressions varient selon les personalites et attentes des voyageurs. Pour beaucoup, Kochi est un lieu tres reposant et plaisant, qui se distingue de l'intensite des villes du Nord.
Notre experience dans cette ville portuaire s'avere quelque peu differente. Nous dormons dans un dortoire sur les toits d'une jolie batisse blanche dont l'atmosphere nous rappelle les "jolies colonies de vacances", meme si nous sommes les seules enfants de la chambre.
Nous avons chacunes notre petit lit en bois, protege par une moustiquaire individuelle.
Le logement est tres agreable et les gerants sont d'une gentillesse remarquable. Mais des que nous passons la porte de ce petit nid douillet, nous realisons tres vite, que la ville en elle meme est un attrape touriste et que l'acceuil des commercants est froid voire agressif.
 

A mesure que nous nous deplacons, nous sommes constamment harcelees pour entrer dans les boutiques, les jeunes garcons nous regardent et nous parlent d'une facon degradante.

"Hey girls, you were in my dreams last night" inconnu numero 1 stupide comme ses pieds et laid comme un macaque lepreux

" Hey! You can't talk to women like that! FUCK YOU!" Kelly, presidente de l'association femmes mal lechees

  
 

Nous faisons le tour des restaurants, les prix sont inhabituelement eleves et a notre grand desarroi les portions sont minuscules. Nous prenons l'habitude de nous rendre dans un restaurant 100% vegetarien ou les deux serveuses ne comprennent rien a la vie et ne parle pas un mot  d'anglais. Les scenes sont hillarantes, s'engage alors un perpetuel combat entre nos inetrets de clientes mal-servies et leur facon de servir inaceptable. Gogo commande un chai en debut de repas, attend jusqu'a la fin du diner sans en sentir l'odeur ou en voir la couleur. Lorsque la note arrive, par miracle le chai est compte!
Alors que notre voisine renvoi son bol de riz apparament froid, la serveuse tente de le refourguer a Jaya qui attend le sien depuis 30 minutes. Nous pourrions etablir une liste de toutes ces mesaventures culinaires, mais cela exederait le nombre des versets de la bible!
Nous qui aimons bien manger, commencons a nous sentir desabusees dans ce desert gastronimique.

Alors que nous sortons apres un repas rythme par des negociations epuisantes, un groupe d'indiens se permet a nouveau de nous alpaguer comme si nous etions de vulgaires guenons.
Kelly est au bord de la crise de nerf, apres avoir passe la journee a se querreller avec des rickshaws menteurs, des serveurs ecerveles, des commercants mal honnetes et des authoctones surexites.



 Nous cherchons desesperement du lexomil, mais en vain... Nous lachons la pression autour d'un the (trop cher!) en riant nerveusement comme des histeriques, ce qui attire l'attention des loups qui rodent avec leur regard pervers et leur langue bien pendue.
Seuls les moments passes entre filles dans le dortoire sont apaisant et conviviaux.










































Nous effectuons tout de meme les visites de rigueurs en esperant y trouver interet et reconfort. Malheureusement, la deventure du Duch palace ressemble a un batiment desafecte, le contenu est aussi interessant que le cours de Maths du vendredi soir sur les vecteurs.
Meme le shopping est arrassant et decourageant, nous devons nous battre pendant des heures pour reduire le prix de quelques dizaines de roupies. La negociation ne semble pas etre monnaie courante dans cette region! Kelly se fait carement virer d'une boutique en ayant le malheur de faire remarquer au vendeur que le pantalon est trop petit pour Gogo et qu'elle a par consequent bien fair d'insister pour l'essayer...
 

Notons qu'un Indien a quasiement envoye Jaya en prison pour avoir jette sa peau de banane sur un tas d'ordure dans la rue.Celui-ci fulminait, brandissant son telephone pret a prevenir les autorites. Il a fallu que Kelly contienne avec force sa comparse, qui agravait son cas de seconde en seconde, en insultant l'Indien avec les termes appris dans la lecon d'anglais de la veille.


Le seul moment de repis reside dans la visite des backwaters. 
Les Backwaters sont une série de lagunes et de lacs, paysage typique de l'État du Kerala au sud de l'Inde.

Le réseau est constitué de quelque 1 500 kilomètres de canaux, tant naturels qu'artificiels. Les lagunes ont été constituées par l'action des vagues et des courants côtiers créant une barrière d'îles basses aux embouchures des fleuves côtiers.

Nous nous laissons porter comme des pachas sur un house-boat, lors d'une excursion de 7h et pouvons admirer a loisir le paysage exotique qui defile sous nos yeux. Le calme est saisissant et devient trop pesant pour les pipelettes que nous sommes. Nous engageons alors la conversation avec de jolis anglais reperes la veille a l'hotel...
S'entamme alors une navigation placee sous le signe de l'humour et de la detente! Nous sommes accompagnees d'une charmante allemande d'origine iranienne, un delicieux melange des cultures s'offre a nous!





Malheureusement nous n'avons pas echappe au mauvais caractere typique des bofs francais... Un quinquagenaire aigri et mal poli, etalant sa culture sur la fabrication des cordes des navires francais, nous a servi de bouc emissaire pendant la traversee.
Gogo a ete victime d'une lecon de 20 minutes sur la confection de ces maudites cordes... ce qui lui a gache la visite d'un village keralais ou les femmes vivent du tissage de cordes en fibre de noix de coco. Mais il se revele etre un cereal-killer et reitere son crime aupres de Kelly, qui s'efface discretement en pretextant un appel du continent... Apres s'etre refugie quelques minutes derriere un cocotier, Kelly sort de sa taniere et peut enfin profiter de la visite de l'usine de fabrication traditionnelle de la chaux.


Notre moment prefere est sans surprise le repas organise dans un village desert. Des feuilles de bananiers fraichement coupees nous servent d'assiette dans laquelle nous degustons un assortiment de plats Keralais. Notons que Jaya ne supporte pas les plats epices, a tel point qu'elle ne peut rien avaler de typique depuis le debut de son voyage. Ce qui arrange "franchement" Gogo qui recupere TOUTE son assiette!!!

Le ventre bien rond, nous reprenons le bateau qui coule progressivement vers le fond. Et lorsque Kelly tente de monter dans le bateau, le guide lui ordonne de faire une petite ballade digestive et lui promet de revenir la chercher (cet episode n'est pas inspire de faits reels, mais des reveries de Gogo qui vient de s'asoupir a l'arriere du bateau).
Il est temps de grimper sur des petits cannots pour s'introduire au coeur des villages. Jaya immite les canards locaux ce qui a le don d'enrager le gros francais... 
Les maison sont desertes ce qui laisse Gogo dubitative.

"hey les meufs! imaginez enfait que c'est un parc d'attraction et que les villagois sont des acteurs remuneres pour satisfaire la curiosite occidentale... et la c'est la pause chai, y'a plus personne a part les cannards!!!" Gogo, stagiaire chez Julien Courgay dans Ca va se savoir!

La non sportivite des Phukets se traduit dans l'extreme fatigue dont elles sont victimes lors du retour en bus, Gogo s'endort pour la troisieme fois de la journee... Kelly se couche dans sa chambre d'hotel afin de reposer les muscles de ses jambes, qui ont involontairement travilles grace aux tangages (lecteur, la tu te dis que ce mot n'existe pas! nous aussi ca nous a parru bizarre au debut... mais on a verifier sur wiki!) du bateau.


L'aventure Kornichienne (les femmes des Kornichons, habitantes de Kochi) s'acheve apres le repos des guerrieres...
Nous decidons de nous enfuir a Munnar pour echaper aux Con-chins qui nous font monter la moutarde au nez!!!
Apres la region des kornichons nous nous dirigeons vers les exploitations de the de tata...












mercredi 15 décembre 2010

Midnight express, "Deux nuits en enfer!"


 Les Phukets sont ravies d'accueillir les Pepettes, Katia et Jaya dans leur rehab in India

Kelly:


Jour 1, 11 decembre

Nous n'avons toujours pas les precieux billets et le train part dans une heure avec ou sans nous. Le guichetier nous annonce qu'il n'y a plus de places disponibles et nous propose la solution suivante: Prendre les billets de la derniere classe ( classe des pauvres, pas de couchettes mais de simples bancs en bois et une crasse digne des plus immondes taudits); attendre les controleurs et leur demander d'etre sur-classees en wagon sleepers ( le wagon est divise en 10 compartiments non separes, composes chacun de 8 couchettes).
Par faineantise et peur de s'imtroduire dans la cour des malheurs. A 9h20 nous grimpons directement dans le wagon sleeper sans se douter que ce choix allait etre determinant pour la suite du voyage.
Nous ne trouvons de disponibles que les couchage du haut laissant un espace de 70 cm de hauteur, impossible de s'assoir sans avoir le menton replie sur le buste. Nous sommes entourees d'une colonie d'indienne bryantes et excitees, ce qui a le don de nous agacer. En effet, les Phukets ont cru bon de faire une nuit blanche pour ne pas voir passer la premiere journee de train. Le train est un lieu ou tous les bruits possibles et imaginables resonnent constamment et empechent l'esprit d'atteindre la quietude.
Toutes les deux minutes, un wala (marchand ambulant) traverse les wagons proposant du chai, du cafe, des stylos, des chaussettes, des bracellets, des beignets.....Chacun a son propre cri a tonalite et rhytme specifiques pour apatter les clients potentiels.
Apres quelques heures de sommeil, a 17h00 nous rencontrons LE CONTROLEUR du Kerala express. Celui-ci parle anglais comme une vache indienne et nous promets en echange de 470 Rs supplementaires de nous trouver dans les 4 heures un couchage digne de ce nom. Il s'en va avec les poches pleines de nos 1600 Rs.

" HEY, YOU COME BACK,hein!PROMESS, ta mere!!!" Gogo, ancienne racaille du RER A

Nous esperons toutes le retour de notre sauveur.


"L'aventure, c'est cool! Ca mets du piquant dans le voyage, on aime ca etre des vraies indiana janes!" Jaya, Dora l'exploratrice chez les bisounours.

Nous aquiessons toutes les propos de notre comparse excitees par le denouement mysterieux.Quand le moment arrive ou le controleur ne revient pas, que l'aventure prends un tournant delicat, qu'on s'imagine passer la nuit a dormir debout ou dans les endroits les plus sales, on fait moins les malignes...On prie alors Krisna de nous venir en aide.

19h45: Le train s'endort, nous devons quitter nos sleepers.
Alors que Katia et Kelly vident les couchages, regroupent les sacs dans un autre wagon, Gogo et Jaya sont a la recherche du maudit bonhomme qui nous a fait miroiter une nuit tranquille.
Le suspens est pesant...Nous decidons de reciter une priere pour mettre les chances de notre cote.




21h03: En comprenant que nous nous etions fait arnaquer par le "fucking" controleur, nous entreprenons la traversee du Kerala express a la recherche d'un nid presque douillet.
Apres Cinq minutes de marche epuisante, nous decouvrons un endroit "convenable" pour passer la nuit. Nous formons deux groupes, chacune se glisse et se recroqueville dans les renfoncements des portes des platteformes separant les wagons. Nous sommes en charmante compagnie, les poubelles et les toilettes passeront la nuit a nos cotes.

Je n'arrive pas a croire ce qui nous arrive, Gogo est assise collee au lavabo et a la poubelle. Toutes les deux minutes, les indiens viennent cracher et jetter leurs dechets au dessus de sa tete, la nuit va etre difficile. 






23h40: Apres avoir change 10 fois de position, je me resouds a accepter que je ne dormirai pas. J'ai mal partout, il fait froid et ca pue, la nuit va etre longue. Nous sommes assoifees, les vendeurs d'eau dorment EUX, la lumiere ne s'eteint pas et nous aveugle constamment.
Je suis epuisee, mes blessures me lancent, alors je m'efforce a rever de la plage de cocotiers qui nous attend.










Jour 2, 12 decembre

6h20: Nous avons reussi a nous assoupir quelques heures. Gogo , aux aurores, part a la recherche de couchages et nous liberent de notre condition misereuse. Nous sommes normalement tranquilles pour la journee. Notre gorge est dessechee, l'attente du chai wala est insoutenable, nous prions a nouveaux pour garder ses sleepers pour la nuit. Impossible pour nos corps meurtris de revivre cette nuit infernale.


13h30: Un reveil etouffant, la chaleur s'intensifie d'heure en heure, on se rapproche du Sud.
Jaya est toute excitee, elle a appercu des cocotiers, le moral des troupes est au beau fixe, nous sommes enfin installees sur nos couchettes mais la chaleur nous surprends. On range les echarpes, les pulls, les chaussettes et les sacs de couchages pour vetir un T-Shirt large et un simple drap.
Vivement que l'on descende de ce maudit train. La toilette se resume en un brossage de dent. La bouche et les mains sont les seules parties de nos corps que nous pouvons nettoyer, les odeurs corporelles commencent a se faire sentir. Si les passagers disent vrai, nous arrivons demain apres-midi. Il faudra etre tres prudentes, les arrets ne sont pas annoces dans les trains indiens.




 16h00: Apres deux heures de lecons d'anglais a Jaya, je vais faire un petit tour pour etablir un bilan de sante des troupes. Gogo est assise au bord de la porte ouverte, me faisant penser aux scenes de films bollywood, Katia s'est endormie epuisee par la chaleur. Pour motiver mes soldats et en reconnaissance de leurs efforts, je leur offre un petit present. Je ne vous cache pas que je redoute le coucher du soleil qui sonnera peut etre la fin de notre confort et le retour dans les couloirs crasseux.




18h20:Les paysages qui defilent sous nos yeux sont spectaculaires. Assises sur le bord de la porte, nous chantons et rions tout en contemplant le soleil se coucher sur les forets de cocotier. Les huttes se dessinent a travers les risieres de riz, on appercoit la fumee s'echapper du toit des maisonnees indiquant la fin de la journee. Cette vision idyllique renforce notre enthousiasme et efface les cauchemards de la nuits precedente.



19h45: Repas identique aux trois precedents: riz rond, dhal et subjis qui procurent la sensation d'avoir une brique au fond de l'estomac. J'ai envie de dormir d'une traite et de me reveiller juste a temps pour sortir du train, je croise les doigts pour que l'on puisse conserver nos sleepers.
La dream team s'est habituee a son 'train-train'. Katia mange des chips, Jaya rit a pleines dents, Gogo continue a developper son amitier avec sa bande potes indiens.

Nouvelle info de Gogo "nous arrivons finalement demain a dix heure". La nouvelle ravie les filles, mais je reste pessimiste, 10eme info contradictoire sur notre date et heure d'arrivee... J'espere seulement passe la nuit dans ces foutus couchages et arriver sans trop de peines a Cochin.









Gogo: 



20h30: Le calme s'installe dans le train, chacun prend sagement possession des ses quartiers. Les seules blanches du wagon sont les personnes qui n'ont pas de place attitrees et que tout le monde regarde avec agacement. Quelle ironie du sort que de se sentir comme des parias , avoir eu pour lit le sol froid et pour dossier les portes en acier sales et poussieures. Heureusement cette fois, nous sommes installees chacunes sur une couchette depuis ce matin et personne ne semble reclammer nos places. Je m'octroi le plaisir de m'allonger et de lire quelques pages de mon livre avant de plonger dans les bras de morphee...
Tour semble s'arranger, nous arrivons demin a 10h00, une bonne nuit de sommeil en perspective. J'ai neanmoins cette etrange pressentiment que c'est trop beau pour etre vrai.

Jour 3, 13 decembre

00h00: J'entends des voix, de l'agitation autour de moi. Suis-je en train de rever. Les bruits s'intenssifient, je me reveil avec la lumiere aveuglante des neons qu'un inconnu vient d'allumer. Je suis moite de sueur, il fait attrocement chaud. Une famille entiere se tient devant moi et je comprends rapidement que ma courte nuit touche a sa fin. Je ne suis pas la seule a "tomber". Ma compagne de cellule Jaya, subit le meme sort. La tete profondement enfoncee dans le derriere, nous rassemblons nos effets personnel et laissons place aux detenteurs des billets. 
Kelly et Katia se reveillent et nous tentons de nous installer a 2 par banquettes, operation perilleuse. Nous avons sans le vouloir offert a qui voulait un veritable numero de cirque avec pirouettes en tout genre et suspentions acrobatiques. Je suis sur le point de m'endormir, lorsque des jeunes indiens arrivent pour nous voler les deux places qui nous restent. Le sort s'acharne, ce train infernal nous fait vivre une epreuve digne de pekin express version trash. Bran le bat de combat! Nous sonnes a present habituees a ranger nos affaires en quelques secondes, Kelly parvient meme a se confectionner un baluchon de fortune avec son sac de couchage.
La tete encore plus enfoncee dans mon deriere, j'accepte notre sort et commande un cafe pour entamer cette nuit etrange qui s'annonce longue et mouvementee...
01h00: Nous venons par miracle de croiser la premier controleur digne de ce nom qui s'exprimme dans un anglais correct. Il nous explique qu'il n'y a plus de places et lorsqu'il comprend que nous dormons commes des misereux depuis Delhi, sa tete affiche une expression de stupefaction melee a du degout. Un espoir se profile, il nous informe qu'il y aura peut etre des places dans le wagon suivant d'ici 30 minutes. Le hic s'est que durant la nuit les wagons sont separes par des portes scellees.
Nous attendons l'arret du train, Kelly et Katia s'elancent  sur le quai pour  allez verifier les dires du controleur. Lorsqu'elles reviennent pour nous affrimer qu'il y a effectivement des places libres, le train redemarre!!!
(souriez vous etes filmez!)
Et voila, nous devons attendre le prochain arret pour esperer poser nos fesses sur autre chose que de la crasse.

7h00: Je me reveil  avec les cris des vendeurs de chai. Nous avons finalement reussi a change de wagon et trouve des couchettes libres. Nous sommes de nouveau assises, sirotant un chai, le soleil brille, la nature luxuriante s'etend a perte de vue, nous sommes arrivees apres 3 jours de train dans le Kerala, litteralement le "pays des cocoties".
Les rires  fusent, nous sommes de bonne humeur, nous imaginons notre sejour a venir avec enthousiasme.
Avant de partir j'etais anxieuse de passer un temps aussi long dans le train. Finalement, nous  sommes arrivees a destination ans heurts mais avec un mal de dos et une odeur corporelle peu recomendable.
Le temps s'est ecoule assez rapidement, nous avons pris nos marques et habitudes tout en rencontrant des personnes formidables. Je pourrais presque terminer cette extraordinaire aventure avec un pincement au coeur.




samedi 11 décembre 2010

3 jours de train, 3000 km a parcourir...



 


















Apres cette aventure riche en emotion, nous avons decide de nous retirer a Vrindavan... ce petit village sacre que nous aimons tant!
L'occasion d'etre plongees dans la spiritualite une derniere fois avant de s'envoler vers les contrees du sud ou le soleil echauffe les esprits...
Envole est un bien grand mot car nous allons rester sur terre, le long des rails. Pendant 3 jours le Kerala express sera notre maison, nous allons cohabiter avec des centaines d'Indiens!!! Toilettes communes sans salle de bain, abscence de nourriture fraiche, insectes en tout genre, odeur improbables, comportement soupconneux et vacarme incessant seront notre quotidien... 

Si vous souhaitez participer a l'emission Kerala express, trois jours en enfer appeler le 666, envoyez photo et lettre de motiv!

Mais pourquoi s'imposer tant de souffrance?
La reponse est simple, le trajet ne nous coutera que la maudique somme de 579Rs (10euros) au lieu de 7000Rs (117euros) par avion!
De plus nous n'avons pas a supporter ce calvaire seules... nous sommes rejoint dans ce parcours par nos Pepettes francaises Jaya et Katia!!! Nous les avons croise a Vrindavan, ramasse sur le bord de la route faisant la manche, les entrainant ainsi dans notre course infernale!!!
Elle n'ont pas pu resister a l'idee de se joindre a la fine equipe qui se retrouvera pour Noel et Nouvel an a Goa. Nous avons reussi a attirer dans nos filet la fine fleur de la societe Francaise:
Duc weed Dan au grand pied, Mata Hari poule oh je dors!, la vache qui rit quand le boeuf passe, Ex-geek baba cool on the ganga et peut etre Krem-ation tete de ballon...

Malheureusement l'organisation des Pepettes egalise celle des Phukets, nous n'avons toujours pas de billets pour Cochin, il est 6h30 et notre train part dans 3h... 
La reservation par internet est close... ce train est notre derniere chance pour atteindre les plages de cocotiers... 
Voila une nouvelle mission presque impossible comme on les aimes!!!
Precisons que nous avons consacre la nuit a ecrire les articles, afin de ratrapper notre facheux retard! D'un point de vue strategique, c'est un mal pour un bien... nous dormirons toute la journee dans le train. Le voyage passera plus vite on l'espere...
Gogo assurera le divertissement musical, elle a dailleurs pu chauffer ses cordes vocales pendant deux jours a Delhi. Alors que Kelly se faisit attaquer pas les singes de Vrindavan, Gogo, enregistrait des choeurs pour un album de musique classique Indienne. Une experience enrichissante avec un des plus gros producteur de musique indien. Imprevu, improbable mais vrai, Gogo bientot dans vos bacs-assables!!!
En plus d'avoir ete a Delhi et d'y avoir sejourner gratuitement, on l'a gentillement recompense par une coquette somme d'argent... Elle aurait pu prendre l'avion!!! mais elle prefere se joindre a nous, pauvres filles du peuple! 

Sa notoriete la depasse. Alors qu'elle s'est liberee en otant sa burkha, elle doit maintenant se cacher derriere des lunettes de soleil.


 


vendredi 10 décembre 2010

Perdues dans les meandres de Rishikesh





Nous devions rester une petite semaine, mais Shiva* en a decide autrement et a garde pres de lui les deux Phukets egarees. C'est ainsi que nous sommes restees 13 jours aux abords du Gange, hypnotisees par sa splendeur, bercees par ses flots et enchantees par sa magie.



Apres quelques jours seulement nous nous sentons comme a la maison! Le Freedom cafe devient tres vite notre quartier general, un vent de liberte souffle sur nos parties de cartes, nos eclats de rires et nos debats interminables. Les serveurs commencent a bien nous connaitre car nous nous y rendons chaque matin, chaque midi et chaque soir... Les chai* coulent a flot, les mets se succedent et les heures s'ecoulent inlassablement...

 
Les Phukets ne sont plus seules, elles font desormais parti d'un "crew", compose d'Anglais, d'Australiens, d'Indiens, d'Americains... une tripotee de jeunes, tous plus droles les uns que les autres! Pas facile pour les francaises de traduire leurs blagues pourries ou de transmettre leur humour dans un anglais aproximatif!!! Le challenge est de taille... Mais comme on dit chez nous! impossible n'est pas francais! Nous formons tres vite un duo humoristique de choc!
Un soir nous avons improvise un two-woman-show en Anglais et ce qui en est ressorti ressemble a peu pres a ca:

" When you were born, you were SO ugly that your mother poo on you!"

" When you were born, you were SO ugly and fat that the doctors had to built an other hospital just for you"

De fil en aiguille, tout le monde s'est pris au jeu et nous avons pu repertorier une trentaine de blagues de ce genre que vous pourrez lire prochainement dans vos carambars!
























Plus les jours passent, moins nous parlons francais, nous en perdons notre latin, a tel point que s'exprimmer en anglais devient un reflexe.
Grace a cela nous nous integrons parfaitement dans ce groupe international et nouons de solides liens avec ces nouveaux amis.
En arrivant nous etions deux dans la chambre et l'hospitalite francaise a pris le dessus en doublant rapidement l'effectif!!

"Le partage il n'y a que ca de vrai!" Kelly, neo-baba qui se la cool douce

Lasses de rester assis a boire du lassi toute la journee, les hommes de la tribu, partent a la recheche de vehicules pour deplacer la troupe. C'est ainsi que nous nous retrouvons a l'arriere de motos pour silloner les contreforts de l'Himalaya.










Et c'est parti, nous roulons vers l'inconnu, legeres et libres! Le soleil nous rechauffe, le vent nous carresse de sa fraicheur, nous avons l'impression de voler vers les sommets mysthiques de ces monts ancestraux.
Chaque virage nous coupe le souffle et nous laisse decouvrir un nouveau paysage plus stupefiant que le precedent.


  







Nous prenons de l'altitude et nous raprochons de la source du Gange, l'air se purifie, l'horizon se deploie sous nos yeux ebahis pour laisser place au NeelKanth, un temple consacre a celebrer un divertissement de Shiva.





 Selon la mythologie Hindoue, c'est le lieu ou Shiva a bu le poison provenant de l'ocean pour sauver le monde du mal, de la mort et de la destruction. On dit que Shiva a la capacite d'empecher l'effet du poison en le gardant dans sa gorge pour toujours. C'est pourquoi celle-ci a pris une couleur bleue.





Apres s'etre absorbes des divertissements divins, nous reprenons la route en directions des cascades de Rishikesh.
S'entamme alors une esclade imprevue et spontannee ou nous decouvrons a travers les feuillages les ruisselements de la source sacree. 


La bonne humeur est palpable, l'air pur rosit nos joues, nous affichons un sourir beat, l'aventure a le gout du bonheur.
Les journees se succedent et nous penons gout a cette vie de boheme, parsemee d'experiences inoubliables.
Un jour nous allons nous baigner dans le Gange, le lendemain nous assistons au Ganga Puja, ou nous nous joignons aux autocthones pour rendre hommage au fleuve sacre.

  
Un peu d'histoire:

Gangâ est la déesse du Gange, fille du roi de l'Himalaya. 
Elle est l'épouse de Shiva qui la porte dans sa chevelure. C'est grâce aux ascèses de Rishi qu'elle descendit sur terre afin de purifier les êtres de leurs péchés.
Selon la légende, Brahmâ* collecta la sueur des pieds de Vishnu* pour créer Gangâ ainsi deux fois sanctifiée par le contact de deux dieux. 




Le shopping devient une activite quotidienne, nous prenons nos aises dans notre hotel, les commercants du quartier nous saluent, il devient de plus en plus dur de se faire a l'idee de quitter un jour cet endroit idyllique.
Les premiers compagnons partent pour reprendre le cours de leur vie, en nous laissant un gout amer et une envie profonde de les retrouver!
Heureusement nous sommes quelques resistants a rester au Freedom. Nous nous sommes promis de ne pas partir avant d'avoir essaye tous les plats de la carte.

Sures d'elles, les Phukets se considerent comme de vraies bikeuses et louent leur propre scooter.
Sans aucune experience, Kelly s'improvise pilote de racing et prend les virages couches, en klaxonnant a tout va afin d'eviter les camions et autres obstacles entravant sa conduite effreinee.
Gogo se pisse literalement dessus en passant du rire aux larmes!
Shumaleur prend la confience, entame une ligne droite a 30km/h, prend le virage en epingle et..... 

C'EST LE DRAME!
Le scooter derape, shumaleur freine et s'etale sur le sol et sert d'amortissage a sa comparse qui lui tombe violemment dessus.
Les Phukets ont frole la chute libre, en s'ecarsant a 1 metre du ravin.

Pour sauver les Phukets, tapez 1
Pour les laisser tomber dans le ravin, tapez 2
Envoyez vos dons pour leur chirurgie faciale a l'association "Sinistres de la guerre des Balcans ou ya du monde au balcon"

Les degats sont lourds, deux bracelets casses, un pantalon neuf dechire... 


" FUCK! MY PANTS!!! " Kelly, fashion-accident victime

" C'est bisard, j'ai rien senti" Gogo opportuniste miraculee
" C'est normal ILS ont tout amorti" Kelly, protegee par l'ange Anderson




PLus de peur que de mal, mais ca fait mal quand meme!!!








 Les Phukets remercient Dieu de les avoir epargne, de toute maniere l'astrologue consulte a Govardhan, avait dit a Gogo qu'elle se marirait en 2022 et annoncait le mariage de Kelly en 2013, elles ne pouvent donc pas mourir betement pendant leur voyage! Ne vous inquietez pas, elles sont la encore pour quelques temps...

Eclopees que nous sommes, nous allons panser nos plaies dans l'eau purificatrice du Gange, en esperant gagner en sagesse et nous laver de toutes nos impuretes physiques et psychiques.

Le rituel du bain devient vite une bataille de sumos dans l'eau.
" Difficile de garder son serieux quand on a un cerveau plus petit que celui d'un moineau " proverbe d'un moine Boud'hin anonyme


 


Nous souhaitons nous eterniser dans cette ville splendide et ouvrir un centre de meditation pour toxicomane mais le froid saisissant des montagnes nous pousse vers le sud...
Nous devons a regret quitter les lieux en emportant dans nos bag pack de merveilleux souvenirs et des amities florissantes...

Nous souhaitons remercier tous ceux qui ont participe a ce periple et qui en on fait un sejour innoubliable:
Paddy, Gour, Nuts, Danish, Dauji, Ether, Hamlesh, Trish, Yoga, Jerred, Sundari, Taylor, Katia, Rassika, Dayanidhi, Arjuna, Vijay, Sarasvati, Rupa, Rose, Govi, Radha et tous les autres!

We had such an amazing time with you guys, almost died by laughting so much. We shared food and affection! Perfect way of life!!! Let's open a yoga center together in Rishikesh! and live like gypsies forever...
We'll never forget you, We miss our "dudes" so much...

Big thanks to all of you, hope to see you soon!